17) Puerto Natales & Torres Del Paine, 12-18 janvier




Nous voilà partis pour Puerto Natales au Chili en quelques heures de bus. Beaucoup de voyageurs et d’Argentins (ça, c’est normal, il y a une grande rivalité entre ces 2 pays) nous ont dit que les Chiliens sont plus froids et moins accueillants avec les touristes (désolé Christina !!!). Et bien, au niveau de la frontière ça c’est vu clairement… On a dû ressortir tous nos sacs du bus afin qu’ils vérifient qu’on n’apporte pas sur le territoire Chilien des légumes ou de la viande. Heureusement, pour une fois je n’avais pas emmené mon bife de chorizo avec moi…



Nous arrivâmes donc à Puerto Natales, une petite ville tranquille donnant sur un bras du Pacifique. Changement radical entre la montagne d’où on venait et ici, un petit port assez joli avec de petites maisons de toutes les couleurs. Au soir, on a gouté à un plat typique, il parait, le Pichanga : de la viande et des saucisses knakis en petits morceaux, du fromage fondu dessus, des œufs et des frites pour alléger tout ca : un met gastronomique comme on les aime!!!!!


Minotòn animal prehistorique et mascotte de la ville

Le lendemain, on prépara nos provisions pour 5 jours et 4 nuits en autonomie complète pour faire le W un parcours dans le parc Torres Del Paine, à 2 heures au nord de Puerto Natales. Le W représente la forme de notre parcours dans les montagnes. C’est un trekking très connu des touristes qui viennent en grand nombre l’été pour s’abandonner aux joies de la montagne.


Le Parcours


1er jour : 18 km - 5h de marche
Arrivée 14h. Normalement, on devait prendre un petit bateau pour nous emmener au 1er refuge au Lago Pehoe. Su était trop simple… Beaucoup de vent, trop de vent soufflait !!! Le bus faisait des écarts de quelques mètres à chaque bourrasque et on pouvait compter les nouveaux impacts sur le parbrise tous les 20 sec. Le bateau n’est donc pas parti, en même temps s’il était parti je ne sais pas si j’y serais allé… Pour une fois, je n’avais pas envie de me baigner, il y a quand même quelques glaçons dans ce lac !!!
Du coup, n’abandonnant jamais on changea de stratégie pour aller à ce refuge et prît un chemin en pleine pampa de 18 km. Evidemment, la pluie commença à tomber et le vent se mit dans la partie… De face, bien sûr, pour arranger le tout !!!
On fit connaissance sur le trajet de Clémence et Nicolas, avec qui on fit quasi tout notre parcours. On n’a pas pris de photos sur ce chemin tellement les conditions étaient exécrables. Les derniers kilomètres furent plus sympas car on avait une vue sur le Lago Pehoe, celui-ci ayant une couleur bleue claire magnifique. On arriva 5 h après au refuge (qui est en fait un complexe hôtelier) dans un état d’humidité impressionnant. Que ce soient nos chaussures ou notre caleçon, tout était trempé. D’ailleurs, ce maudit caleçon mouillé m’a épilé et brulé le milieu des cuisses.
Là, on s’est demandé ce qu’on faisait ici dans un complexe hôtelier où tout le monde était clean alors que nous, on ressemblait à rien. On n’avait pas d’endroit pour faire sécher nos affaires et en plus il fallait qu’on plante la tente… Dur dur.
Du coup, on a fait nos barbares en essayant d’étendre nos fringues (chaussettes, chaussures, petite culotte) dans le bar classe de l’hôtel.
La nuit fut meilleure, il s’arrêta de pleuvoir quand on est parti se coucher.


Lago Pehoe


2ème jour : 30 km – 8h

Par magie, nos habits avaient à peu près sécher dans la nuit et le temps était superbe, quelle chance !!! Mais on avait perdu une journée sur notre programme, du coup il fallait se mettre en route rapidement ! On est parti voir le glacier Grey, en haut de la première barre du W. C’était superbe !!!

Glacier Grey



Le glacier était immense et entouré de montagnes… Avec le soleil, ça donnait une perspective incroyable de grandeur et d’immensité ! On aurait bien voulu le voir de plus près mais on avait encore pas mal de kilomètres à faire pour aller à notre prochain campement « Italiano » situé au pied de la 2ème barre du W. La fin du parcours a été difficile, Juliette avait mal aux pieds (ampoules pour changer), Nicolas au tendon d’Achille, Clémence aux genoux et moi à l’entre-jambe… On a parcouru 30 km ce jour-là, autant dire qu’on a bien dormi, même avec l’humidité ambiante.




3ème jour : 23 km – 7h



Encore une journée superbe où la Valle Francès s’offrait à nous. On était assez proche de la neige, pourtant il faisait bon.
Après être passé devant un petit glacier (après la région des lacs, ici c’est plutôt la région des glaciers), nous sommes arrivés sur un point de vue magnifique au milieu d’un cirque. Pour ceux qui ne connaissent pas la définition, comme moi auparavant, un cirque est un petit plateau tout entouré de montagnes, la vue et le calme valait le coup…

Clémence, Nico, Rémi et Juliette









On a repris notre tente et tout le barda en redescendant (ça évite de le porter à l’aller et au retour sur le même chemin !!!) pour partir en soirée à un nouveau campement Los Cuernos, les cornes du taureau, faisant allusion aux montagnes à coté. Petite balade sympathique au bord du Lago Nordenskjöld jusqu'au refuge. Ca valait le coup de faire un dernier effort car le campement et l’ambiance était beaucoup plus sympa ! On n’a même pas eu froid la nuit et on a pu se boire une bonne bouteille de vin avec nos amis pour notre dernière soirée ensemble !!! Très chouette moment…





4ème jour : 20 km – 7h


Fiesta de chaussures ; imaginez l'odeur !!!

Après une bonne nuit où il a plu, le soleil se réveilla tardivement comme nous (il fallait bien attendre que la pluie s’arrête pour ranger la tente…). Nous avons continué notre périple le long du Lago Nordenskjöld pour aller au campement Torres, au pied des célèbres montagnes Torres, la dernière des 3 barres du W. Elles sont très connues car quand il fait beau au lever du soleil, la couleur de celles-ci vire au rouge. Du coup, on voulait dormir au pied pour savourer ce moment le lendemain. Il y a eu des passages très difficiles où le vent nous emportait vers la falaise mais même pas peur, rien ne peut nous arrêter !!!
Enfin, Juliette a dû se mettre à 4 pattes par moments, moi je préférais courir pour passer rapidement ! Mais on l’a fait…

5ème jour : 14 km – 5h
Les Torres



Notre réveil sonna à 5h (j’oubliais de vous dire que plus on va dans le sud plus la nuit est courte, le soleil se lève vers 5h30 et se couche à 22h30). Manque de chance, la pluie aussi était au rendez vous, on a donc attendu 8h pour se lever. On est monté quand même voir ces montagnes, une balade de 2 km bien raide où un peu de neige tombait. Malgré les nuages, on a vu quand même ces pics sous une couleur neigeuse. On est redescendu tranquillement jusqu'à l’Hosteria Torres pour prendre un bus nous ramenant à Puerto Natales. A l’intérieur du bus le calme régnait, tous les gens étaient bien fatigués de leur périple et dormaient à poing fermés.





Au total, on a parcouru un peu plus de 100km, pas mal quand même !!!
Quel bonheur arrivé à Puerto Natales de retrouver le confort d’une chambre avec une douche chaude.

Une matinée de repos et nous revoilà parti pour Punta Arenas (3h de trajet), toujours au Chili, une ville portière sur la côte Atlantique.

1 commentaire:

  1. C'est magnifique ce trek... Et super bien raconté, on a l'impression de le vivre avec vous!
    Les paysages sont splendides!
    Vous nous faites rever, c'est genial. On en veut encore et toujours...
    Bravo

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