- Volcano El Misti, 26-27 avril





On voulait faire, pour nos derniers jours à Arequipa, un truc exceptionnel, un truc de ouf, un truc qui ferait vibrer nos petits globules rouges. Eh bien, on a trouvé tout ca en montant au volcan Misti perché à une altitude de 5 822m.
Pour rappel le Misti est le volcan tout proche d’Arequipa. Quelle idée de faire une ville à côté d’un volcán qui sommeille sans être vraiment éteint, on dit d’ailleurs qu’il risque de péter un de ces jours et que tous les Arequipaniens sont des fous de vivre ici. Le peuple Inca a d’ailleurs quitté Arequipa car ils sentaient que c’était très dangereux. Lucides les Incas, hein!!!
On s’est décide de le gravir mais avec un guide car le sommet est quand même très haut. Même si on aime faire beaucoup de marche, à cette altitude mieux vaut ne pas prendre de risque.
On est donc partit en petit groupe, le guide Theo, Olivier un français et nous 2.
L’agence avait tout prévu, la nourriture, la tente et des affaires chaudes de ski. C’est à ce moment qu’on s’est dit qu’il allait faire bien froid là-haut.

Le premier jour, le 4x4 nous a amené au pied du volcan à 3400m puis nous avons marché sans trop de soucis durant 4h jusqu’au camp à 4200m. Juliette a peiné un peu car elle avait le bide en vrac. Je vous passe les détails mais ça arrive très souvent, trop souvent au Pérou.
Arrivés là-haut, petite bouffe tous ensemble, merveilleuse vue sur Arequipa avec le coucher de soleil et dodo à 18h car dès qu’il n’y a plus de soleil, ça caille énormément. 











La nuit fut difficile d’ailleurs car se coucher à 18h par -7*C, avec aussi peu d’oxygène, ça donne un bon cocktail...
De toute façon, la nuit fut courte car on s’est levé à 1h30 du matin. Et oui, même si on est en voyage pendant 10 mois, ça veut ne pas dire qu’on ne met jamais de réveil. En tous cas, on n’avait pas la tête bien fraiche.
On est donc parti pendant la nuit à la frontale car pour arriver tout là-haut, il faut bien 6h de marche. Heureusement que la lune était là pour nous éclairer, ce qui nous a évité quelques gamelles, vu que comme des ânes, on avait oublié de changer les piles de nos frontales... Et oui organisation quand tu nous tiens!!!




À partir de 5 000m, l’air se fait de plus en plus rare, notre respiration beaucoup plus rapide et les pas tous petits. On se sentait léthargique mais on a eu de la chance, personne n’a eu le mal de l’altitude avec mal de crane, seulement quelques douleurs d’estomac…
Chacun notre tour, on avait un gros coup de démotivation mais le groupe fut soudé et motivé pour arriver tout là-haut. Ce qui n’améliorait pas les choses, c’est que le soleil se levait de l’autre côté du volcan, du coup on apercevait ce beau soleil, cette belle chaleur mais seulement tout en haut du volcan.
On ne se rend pas compte mais quand on est en bas, le volcan ne parait pas bien grand mais là-haut, quand il te reste juste 100m à faire ça parait une marche sans fin.
La fin fut très difficile pour nous 3, alors que notre gentil guide, lui finissait le trajet en sifflant, en chantonnant et pour finir en courant… On était tous sur le cul en le voyant.
Quelle belle récompense quand même d’être arrivé en haut, en voyant Arequipa et le beau patchwork de couleurs de roche. 






On a dû marcher encore un peu pour aller voir le cratère, une marche de 20min mais qui fait mal. Juliette ne pouvait plus faire un pas, elle était rôtie...
Et là tranquillement nous voilà au dessus du cratère, où l’on voit au fond des fumerolles qui sentent le souffre. Je précise bien il est vivant ce volcan!!!
Les couleurs sont magnifiques au levé du soleil, c’est jaune, orange, ça fume de partout et ça pue. C’est un apaisement d’être là haut devant ce spectacle…




On est resté quelques temps à savourer notre montée puis il a bien fallu descendre. Ce fut très rapide, env. 2h30 pour descendre tout. On a emprunté une coulée de sable noir où on a pu courir à fond jusqu’en bas. Petit à petit, on récupérait un peu de force même si on était claqué. On s’est bien amusé à faire les fous fous dans ce sable.







On est rentré à l’hôtel à 13h prêt à faire une énorme sieste. Juste avant de se coucher, on a regardé quelques minutes le volcan de la terrasse en nous rappelant notre trajet…C’était fantastique, éprouvant mais fantastique.




Rémi

4 commentaires:

  1. Vous êtes des champions !
    Il y a rien de plus beau de se dire "j'en ai chier mais on l'a fait!".
    Félicitation pour cette magnifique ascension.
    Vous êtes merveilleux.
    Cécile

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  2. Salut les copains !

    Quelle ascension ! ça c'est de la pente. Les skis vous ont pas manqué ?! ;)

    Encore une belle histoire dans votre parcours, rien qu'en vous lisant j'avais le souffle court !

    des gros bisous

    Sourix

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  3. Bravo, félicitations, c'est génial que vous soyez allés là-haut! En plus un volcan en activité!!! Magnifique! C'est lequel votre prochain sommet? Méfiez-vous, on devient accro assez vite;-)

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  4. bonjour^^

    Un petit coucou après des lustres d'abs ^^

    Terrible les vos, un grand bravo pour cette grimpette de dingue ! Vous gérez trop et que de beaux souvenirs vous partagez....

    Merki

    Dam's et ines

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