44) Sucre & Potosí, 16-19 juin


Sucre







Pour une fois, nous sommes arrivés bien reposés après la nuit de bus. Il était vraiment incroyable !!!
Sucre, la capitale de Bolivie est une charmante ville toute blanche où il fait bon vivre. Quel changement avec la Paz, les gens ont l’air beaucoup plus souriants et décontractés. La population parait moins typée, porte des vêtements européens (jeans) et semble plus ouverte vers le monde occidental.
Sucre est vraiment une très belle ville avec plein d’églises, de rues agréables, de parcs,...
Nous sommes restés 2 jours à flâner, à visiter la ville et surtout à rester des heures au marché central où on prépare de succulents jus de fruits à base de tout (papaye, coco, orange, ananas, chilimoya, fraise et j’en passe.) Dès qu’on avait un peu soif, il y avait toujours Lulu qui disait « un petit jus au marché » et hop c’était parti!. D’ailleurs avec Lulu, j’ai trouvé mon semblable au niveau bouffe car elle a toujours faim (Lulu t’es une super partenaire !!!!).






Le repas que je n'ai surement pas supporté...

On a été visité un petit château à la limite de la ville, rien d’exceptionnel par rapport aux châteaux de la Loire. La personne qui l’a construit était complètement excentrique : l’architecture est un mélange de culture française, espagnole, italienne et d’autres encore. Trois tours différentes surplombent ce château. Une ressemble à une tour japonaise, une autre venant directement de Russie et la dernière parait comme Big Ben à Londres. Un peu fou tout ça !! En tous cas, la visite fut rapide car il n’y avait plus grand-chose d’époque dedans.







Normal en rentrant petit détour vers le marché boire un bon verre de jus… Je ne sais pas si c’est l’excédent de jus ou le repas également pris au marché mais pour moi la dernière nuit fut très difficile car j’ai été malade. J’ai donc décidé de rester à Sucre le lendemain pendant que les autres partirent pour Potosi (Je crois qu’il faut le préciser quand même, en Bolivie peu de bus ont des toilettes, donc…)
Le lendemain, je suis resté à l’hôtel en entendant plein de pétards et de manifestations dans la ville. En fait, il y a eu un changement de gouvernement régional ce qui a créé quelques émeutes. En sortant le soir, j’ai pu voir Sucre d’une autre façon avec des pneus qui cramaient dans toutes les rues, une odeur insupportable de bombe lacrymo et plein de gens qui suffoquaient. Même dans ma chambre, ça piquait les yeux. Ce bordel a continué une bonne partie de la nuit. Le lendemain, moyennement frais,  je suis allé retrouver les loulous à Potosi.

Rémi




Potosi

Rémi étant malade et ne pouvant quitter son lit, nous avons décidé de partir à Potosi avec Lulu et Oliv et le laisser se reposer à Sucre.
Le programme étant chargé, très chargé (Lulu et Oliv se sont rendus compte qu’ils s’étaient trompés d’un jour sur leur retour…) nous sommes tristement  partis sans lui.
Potosi est réputé pour ces mines d’argent, d’étain et du zinc au Cerro Rico (Mont riche) et ses mineurs qui vivent dans des conditions terribles.
Nous avons visité cette ville qui au premier abord est bien triste et sale par rapport à Sucre. Mais le centre colonial est très joli avec toutes ces églises.
Pour nous changer les idées, nous sommes allés voir un film au cinéma le soir… A l’ancienne le cinéma, avec les fauteuils rouges en cuir! La classe quoi…


Cerro Rico





En arrivant ici, on n’était pas encore décidé pour aller voir les mines, c’est tellement controversé et puis ça peut faire un peu voyeur d’aller là-bas pour regarder. Finalement, on nous a indiqué une agence avec d’anciens mineurs comme guide. Nous avons finalement décidé d’y aller car le samedi, il y en a très peu qui travaillent.
On raconte qu’avec l’argent que les espagnols ont pris dans cette mine, on aurait pu faire un pont entre Madrid et Potosi, ce qu’on raconte moins c’est qu’on aurait aussi pu faire un autre pont avec tous les cadavres des mineurs.
Nous sommes donc partis avec un jeune guide qui a travaillé un mois dans les mines puis qui a trouvé ce boulot. Il nous a équipé dans une tenue ridicule (ce n’est que la 3ème fois en quelques semaines qu’on ne ressemble à rien…) et nous sommes allés visiter le marché des mineurs. Dans les boutiques, nous pouvions acheter de la dynamite si nous voulions, de la coca ou des sodas pour les mineurs. 

Lulu avec de la dynamite autour du cou...




Nous sommes ensuite partis vers le Mont Rico pour entrer dans une mine tenue par une coopérative de mineurs.
Les mines coopératives, leurs appartenant, les mineurs doivent produire suffisamment pour pouvoir vivre. Par exemple, la coopérative « 27 de marzo » emploie une 100aine de personnes qui travaillent par groupe. Le groupe qu’on a rencontré sont une dizaine à décider où creuser en suivant un filon, à quelle heure ils commencent à travailler et pour combien de temps et se partagent les bénéfices à chaque fin de semaine.  En ce moment, le cours du zinc étant très bas, ils cherchent plutôt de l’argent et de l’étain mais ça dépend vraiment des cours mondiaux.
En rentrant dans cette mine, il faisait très froid, on est quand même à 4200m d’altitude puis en s’enfonçant, il commençait à faire vraiment chaud (40*C au plus profond de la mine). Avant de rentrer, les mineurs mangent des quantités hallucinantes de feuilles de coca pour leur éviter la fatigue, la faim, la soif… et ils boivent aussi de l’alcool à 90* ou fument des cigarettes…
Nous avons marché sur plusieurs centaines de mètres avant de nous arrêter pour faire une offrande au dieu Tata Kaj’chu une espèce de diable qui  nous protègent sous terre.
Nous avons continué à nous enfoncer et nous avons rencontré 2 mineurs avec qui nous avons papoté et offerts de la coca et des sodas. Ils poussaient un chariot de plus de 100kg à vide sur des rails de bois pourris et d’une tonne lorsqu’il est plein. Oliv a essayé de les aider mais entre les déraillements du wagon, les passages étroits où tu risques de perdre un doigt, il a vite laissé ce boulot aux professionnels. Nous sommes descendus à 80m de profondeur par des échelles de bois glissantes, des passages étroits, dans un chemin de boue et de puanteur étouffante. Nous avons vu les filons que les mineurs suivent puis nous sommes remontés car cela faisait plus d’une heure qu’on s’enfonçait là-dedans. On commençait vraiment à se sentir mal dans cette obscurité terrifiante…







Ça a été une expérience et surtout une prise de conscience des conditions terribles dans lesquels vivent ces mineurs.
Après cette visite, nous avons attendu Rémi à l’hôtel. Ce cher Remi avait oublié son Ipod dans le bus, une mission de fou pour le retrouver en allant jusqu'à la maison du chauffeur de bus. Il a eu bien de la chance de le récupérer… Quelques heures plus tard nous sommes partis de nuit pour Tupiza pour découvrir le fameux Salar d’Uyuni.

Toujours l'air aussi tarte, hein???


Ju

3 commentaires:

  1. Super le marché, très coloré, fruits tentants mais ensuite malade mon pauvre Rémi! Dommage pas de visite de mine, c'est que vous avez l'air de vrais mineurs, dur dur le travail dans la mine,
    Bon courage
    Monique

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  2. Ah là là! Ca nous fait trop envie de repartir vos histoires!!
    Régalez-vous bien au salar d'Uyuni: un de nos meilleurs souvenirs!
    Profitez de chaque instant!
    Les vélos-sacoches chez qui vous aimez bien squatter!! (au cas où: Sara & Sébastien)

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