39) Venezuela Rémi solo, 21-28 mai

Et me voici tout seul pour une nouvelle aventure au Venezuela.
En fait, je ne suis pas si seul car j’ai rejoint David, un copain qui vit à la Martinique. Jusqu'à l’arrivée, je me demandais s’il allait être là car les transmissions par email avaient été très dures. Mais heureusement, il m’attendait à Caracas avec un énorme sourir. Gros coup de chaud en arrivant, avec en plus un taux d’humidité intense car nous sommes au début de la saison des pluies.

Caracas a la bonne réputation d’être une des capitales les plus dangereuses du monde et c’est vrai qu’elle n’inspire pas confiance. Il y a très peu de bars, du coup les jeunes boivent dans la rue avec de la musique à tue- tête sortant de leur voiture. Nous ne sommes restés qu’une seule nuit dans un bel hôtel. Et oui, ça a été difficile de faire comprendre à David que je ne suis pas « No Limite » et que j’ai un budget assez serré.
De plus, le change international est de 1 euro pour 5 bolivars, cependant si tu viens au Venezuela avec des euros, le taux est de 1 euro pour 10 bolivars. Comme on ne le savait pas, la vie nous a couté deux fois plus cher. Et pour couronner le tout, je n’arrivais pas à retirer dans les banques automatiques… Merci David de m’avoir bien avancé…
Après Caracas où l’on a rien vu et où il parait qu’il n’y a pas grand-chose à voir, nous sommes partis à Puerto La Cruz une ville au bord de la mer des Caraïbes.
La ville n’était pas très jolie mais bon il y avait quelques palmiers pour l’exotisme.

Au fond, l'économie du Venezuela : Les cuves de pétrole.

Deux choses nous ont impressionnés, d’une aucuns touristes, de deux, (les filles du monde entier vont être jalouses), quasi toutes les filles du Venezuela ont des obus là où vous pouvez imaginer. Et oui, on a appris un peu plus tard que dès qu’elles ont un peu d’argent ou vers 15 ans pour leur anniversaire, les filles se font des implants mammaires impressionnants. Plus besoin de savoir nager, elles flottent sans problème…


La plupart des gens vont sur les iles à côté pour se baigner. Nous sommes donc allés sur l’ile Faro pour une journée se prélasser dans un transat. Je trouvais l’eau super chaude, cependant David qui était habitué à l’eau de la Martinique me disait qu’il la trouvait fraiche, ahhhh on devient difficile !!!!

Après 2 nuits à Puerto la Cruz, on avait l’idée de partir sur l’ile Margarita, une station plus touristique normalement, avec des plages superbes. Cependant au moment de prendre le ferry, impossible de payer avec la carte, impossible de retirer, du coup adieu le ferry. Et c’est en buvant un petit café sur la côte qu’on a croisé un français expatrié qui connaissait bien le Venezuela. Il nous a déconseillé cette ile où il y a seulement des discothèques, des plages, des « m’as-tu vu » et où les prix sont très élevés. Il nous a plutôt recommandé un de ses copains français qui tient un éco-lodge dans le Delta…

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous sommes partis à Maturin une petite ville à la limite de la jungle. Autre ambiance plus rurale, plus sympa. De là, après une bonne nuit, un taxi nous attendait pour partir vers San Jose de Bajal un tout petit village. Notre guide Luis, un indien qui vit là nous a emmené en 1h de bateau au Lodge. Déjà que de changement, il y avait une végétation luxuriante, plein de petits canaux et des bruits d’animaux de partout. On parle de Delta car il y a une marée tous les jours de 1m de haut, cependant l’eau est douce et d’un marron qui ne donne pas envie de s’y baigner. Nous sommes restés dans ce lodge 3 jours et 2 nuits avec Luis, la cuisinière et Maria (une argentine) qui gère le lodge et qui est tombée amoureuse de cette région.

Le lodge et David l'indien

La vue du Lodge

Et oui c'est la saison des pluies... 20 min torrentiel

Au programme : balades sur le bateau pour voir la faune (différents singes dont le singe hurleur, des perroquets superbes de toutes les couleurs, des toucans, des loutres, etc…) et balades dans la jungle pour découvrir les plantes médicinales et les traditions des indiens vivants ici. Il n’y avait pas d’autres touristes ainsi on a pu voir la vrai vie de ces indiens.
2 ou 3 familles (pas plus) vivent dans de grandes bâtisses en bois et en palmier avec des hamacs étendus pour dormir. Chaque bâtisse est espacée de quelques kilomètres. La mondialisation progressant, certains ont désormais un groupe électrogène qui fait fonctionner la télé. C’était un peu fou de voir en plein milieu de rien, dans des bâtisses rudimentaires tous les indiens se réunissant devant un écran pour voir des films japonais.
Nous sommes allés voir une communauté pour voir comment il fabriquait leur artisanat (hamac, barques, colliers tissés avec des fibres de palmiers). L’espagnol n’est pas encore la langue officielle, ce qui posait quelques problèmes de communication mais ces gens paraissaient d’une énorme gentillesse.

Un toucan

Un petit animal domestique un peu envahissant

Maria et un des perroquets

Luis et sa machette...indispensable

Un nid à termites : Humm c'est bon les termites !! gout menthol poivré

La canne á eau

Fabrication d'une pirogue

Nous sommes aussi allés nous baigner dans un des rios où Luis nous disait qu’il n’y avait pas de piranhas. On a quand même attendu qu’il se mette à l’eau avant d’y aller. L’eau était très bonne mais on n’apercevait rien.
En parlant de piranhas nous sommes allés à la pêche de ces petits poissons tout gentils. Avec un peu de poulet au bout de l’hameçon, ça a été très facile d’en avoir. La technique est de taper fort dans l’eau avec la canne pour faire croire qu’un animal se noie, du coup tous les petits dévoreurs accourent.

C'est tout petit mais ça a de belles dents...je parle pas de moi bien sur !!!

Pour dormir, Maria nous avait installés un peu comme les indiens dans des hamacs mais avec une bonne moustiquaire, car hormis les moustiques, il peut y avoir pleins d’animaux qui auraient envie de se coller à nous (scorpions, araignées, serpents, caïmans). En tous cas, nous n’avons pas vu ce genre de petites bêtes. La nuit était géniale avec tous les bruits de la foret.

Le troisième jour, je suis parti seul avec Luis sur une barque (David était malade) pour découvrir la faune et la flore. Cette barque était à 10cm de l’eau, pas de moteur, pas de bruit, c’était impressionnant de se retrouver dans cette immensité de verdure. Nous sommes rentrés l’après midi à Maturin ou je devais prendre tout seul mon bus de nuit pour Caracas pour partir le lendemain rejoindre Juliette à Lima. Avant de partir Maria nous a invité chez elle pour prendre l’apéro avec son Christophe et leur petite fille. On a vraiment apprécié ces gens si simple, si généreux. Ça a été avec un pincement au cœur que je suis parti. David est resté une journée de plus pour profiter…T’as bien raison mon Dany !!!
Et voila je me suis retrouvé à Caracas le lendemain matin à attendre mon avion… quel changement !!! Petite anecdote à Caracas, j’avais besoin d’argent donc je suis parti à la banque. Et bien, ces petits malins m’ont retiré 350 bolivars comme convenu mais aussi 3000 bolivars comme ça sans rien me dire. On a vu ça avec Juliette plus tard, ahhhh si je les tenais… y’aurait des claques qui tomberaient, enfin notre banque doit nous arranger tout ça.
Voila le Venezuela fini avec plein de très beaux souvenirs avec David, surtout dans le Delta si magnifique… Maintenant retour à Lima pour voir ma bien-aimée et partir pour 30 heures de bus pour la Paz retrouver Lucille, la sœur de Juliette et Olivier son amoureux.


Et comme dit Chavez : Viva LA REVOLUCION !!!

David , Luis et moi : la Révolution commence à trois

Rémi