49) El Norte Argentina, boucle nord & Salta, 14-21 juillet










Nous sommes partis de ce fameux village San Antonio de Los Cobres situé à 3775m d’alt, pour rejoindre les Saliñas Grandes par une fameuse piste et de longues heures de voiture devant nous. Nous n’avons trouvé dans ce désert à 3400m ni plantes, ni habitations, seulement des vigognes, des lamas et des montagnes. San Antonio était vraiment au milieu de rien….
Arrivés aux Saliñas (Salar), on s’est enfin dégourdi les jambes dans ce milieu plat, désertique, blanc de sel ; les lunettes de soleil étaient vraiment les bienvenues. Après avoir vu comment on extrayait le sel à la pelle puis le séché au soleil avant d’être expédié, on a quitté les Saliñas pour gravir un col à 4150m d’alt env, avec ensuite une descente de 2200m de dénivelé, avec JP le pilote.  












Direction Purmamarca et sa montagne aux 7 couleurs…Ça, c’est ce que vous dit le guide du Routard... En réalité c’est encore mieux ; quelques kilomètres avant le village, on voyait déjà des montagnes de fou avec des stries dans tous les sens, des couleurs qui changent tous les mètres. (Les couleurs de la roche représentent  les minéraux : jaune= souffre, rouge= fer, vert= cuivre, violet= mélange de fer et cuivre, bleu-gris= zinc,…).
Purmamarca est un superbe village, un peu touristique mais immanquable, avec son marché ressemblant un peu à ceux de Bolivie mais avec des tailles un peu plus grandes... et encore…














Le lendemain, on s’était enfin préparé à une grande marche car on commençait en avoir un peu marre de la voiture. Au dessus du village, Il y avait un superbe spot pour voir le panorama de ces montagnes au soleil. Quand on est sorti, à la fraiche, 10h30, vaillants et équipés, on s’est aperçu que les nuages étaient très bas, le soleil inexistant et notre marche… Ratée. On est donc parti une nouvelle fois en voiture pour très peu de kilomètres vers Tilcara et Humahuaca.
Tilcara est un grand village, très joli avec ses rues en terre et en pavé, et surtout j’allais oublier, ses ruines précolombiennes. Magnifique ces ruines, plus neuves que les maisons d’à coté. Ben oui, elles devaient être en ruine mais heureusement les ouvriers en ont fait... des maisons de pierre, un peu rudimentaires mais logeable. À part, ces ruines bien neuves, il y avait un champ de cactus énormes, très impressionnant !!! 







Plus tard dans l’après midi, après avoir dévoré une bonne parilla entre hommes (morceau de bœuf vacio, rillons, Intestins, côtes de bœuf, cote de porc, boudins noirs et en dessert saucisses) nous avons repris la route pour Humahuaca avec encore une surprenante montagne de toutes les couleurs (Ce coin-là s’appelle La Palette des Peintres). Humahuaca n’a rien d’extraordinaire, à part un petit marché de vêtements, et quelques rues sympa.





J’oubliais de vous dire, il y faisait un froid de canard et un vent… À rester la tête dans son bonnet péruvien… D’ailleurs regardez les bonnes têtes qu’on a avec…





Le matin, nous avons changé nos plans, au lieu d’aller dans un village situé à 4h de pistes montagneuses, on s’est décidé pour aller se refugier du coté de la jungle… Eh oui, même si nous sommes à 3000m de haut, à 40km à vol d’oiseau derrière quelques montagnes, c’est la jungle avec toute sa chaleur. Bon, les 40km se sont transformés en bien plus après avoir étudié la carte. Il fallait au lieu de traverser tout ça, redescendre par la route d’où on était venu jusqu’à Purmamarca, redescendre vers Jujuy et remonter de l’autre côté vers les cannes à sucres, les forêts épaisses, la terre rouge et sa bonne chaleur. Nous avons dégusté entre temps un bife sur le coude à Purmamarca, pour découvrir qu’il commençait à neiger de plus en plus fort… En descendant, la neige s’intensifiait, jusqu'à 15cm sur le bas coté, mais heureusement pas trop sur la route. En tous cas, les gens n’étaient pas habitués à voir de la neige, (normalement à Jujuy, il fait beau tout le temps et en été il y a une légère saison des pluies avec des grosses chaleurs). Mais là, c’était tout à fait différent, les gens s’arrêtaient sur le bord des routes et faisaient des bonhommes de neige sur le toit ou le capot de leur voiture et repartaient avec !!!







C’était fou cette neige mais heureusement, après quelques kilomètres sur l’autre versant, ben… On a eu de la pluie !!! Quelle idée de penser que ça allait être beau et chaud dans la jungle… Le thermomètre ne décollait pas des 5*C, c’est quoi ce climat. On a appris qu’une vague de froid polaire passait sur Buenos Aires et puis sur nous.
Nous sommes allés jusqu'à Libertador General San Martin nommés ainsi pour le nom d‘un des libérateurs espagnols de l’Argentine, du Chili et du Pérou. Un grand homme qu’on retrouve en statue sur quasi toutes les places d’Argentine.
Bon ce Libertador, ce n’était pas ce qu’on pensait, une usine de papiers très proche, et pour couronner le tout on dormit dans un hôtel juste à côté de la route qui mène à la frontière bolivienne, avec tous ces camions qu’on sent de très loin… sympa la jungle.
Le lendemain, il ne pleuvait plus, toujours un peu froid, mais direction le parc Calilegua avec quelques chemins qu’on a très vite été explorés. À la mode Argentine, les balises pour s’orienter en pleine jungle s’estompent puis disparaissent d’un coup de notre champ de vision… Et là, on s’est retrouvé à remonter un ruisseau pendant une bonne heure sans savoir où aller. On a fini par faire demi-tour… Ça nous a quand même fait du bien de se balader pendant quelques heures, le long du ruisseau où nous avons tous mis un pied dans l’eau, ou 2 j’avoue.


Juliette mode jungle, tout est mangeable dans cette foret



Homme de la foret a repéré trace de puma !!!





Après cette balade, on s’est dit que ça devait être sympa de traverser le parc et d’aller vers San Francisco à 1400m d’alt, un petit village dans la montagne mais du coté selva. Après quelques kilomètres sur une piste sinueuse qui montait le long de la montagne, nous avons retrouvé les nuages et la neige, dans la jungle... Incroyable, ces forêts blanches. San Francisco n’était pas si près que ça, il a fallu quelques heures pour y arriver, de plus la neige commençait à coller à la route et le brouillard se levait.
À San Francisco, on a eu le choix entre 2 hôtels, dont un qui s’est révélé super sympa... Evidemment, Ils ne sont pas habitués de voir débarquer des touristes les jours de neige, du coup, pas de chauffage, le conduit d’eau chaude gelé, des trous partout mais un accueil, un repas, des conversations à ne plus en finir, c’est ça l’Argentine, un accueil qui vient du cœur ! Il y avait de superbes thermes naturels à quelques kilomètres du village mais on a abandonné cette rando devant ce temps. 
On est redescendu le lendemain à Jujuy, car d’une, ce n’était pas évident de marcher dans la neige et de deux, parce qu’on ca faisait 2 jours qu’on n’avait pas mangé un bon bout de bœuf. En sortant du parc Calilegua, on retournait enfin sur la route. On en a  profité pour laver la voiture, à la main je vous prie, avec l’eau du torrent car elle avait mangé beaucoup de poussière, de neige, et  de boue rouge de la selva.













À Jujuy, nous avons passé un jour tranquille, à se promener dans les rues, à regarder la neige fondre et à créer un classement des bife de chorizo et des vins dégustés dans les divers restos. Juliette, Isa et JP sont partis tous les 3 aux termes de Jujuy, la grande piscine où on avait été, mais ils ont préféré aller faire des bains dans l’hôtel, y’avait de quoi les comprendre.
Pour finir ce périple en voiture, nous sommes parti vers Salta par une petite route de montagne, dans la foret épaisse (pas tout à fait la jungle mais épais quand même), avec encore de la neige sur les bords et des branches cassées de partout. Ces arbres-là, ils ne sont pas habitués à ces conditions climatiques...









À Salta, on a prit direct nos billets de bus pour notre dernier grand trajet avant le retour…
Jean-Pierre et Isabelle nous ont laissés dans le bus pour faire une soirée en amoureux, on doit se retrouver le lendemain dans la capitale. Nous, nous sommes partis pour l’ultime nuit en transport routier, estimation 18h, réellement passé 22h, mais dans un bus on ne peut plus spacieux. Juliette, elle a l’air à l’aise, ne trouvez vous pas ???
Direction Buenos Aires, là où tout a commencé il y a dix mois, là où se finira notre périple.

Rémi





3 commentaires:

  1. Superbe ! La jungle sous la neige c'est incroyable..... et la terre se réchauffe ?
    Pas mal de vous voir emmitouflé à la hauteur du Tropique de Capricorne,je sais c'est l'hiver mais de là à se geler ! A bientôt !
    Monique

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  2. Ca parle de bidoche dans tous les paragraphe, pas de doute c'est Rémi le narrateur :)))
    On vous attends avec impatience, a la semaine prochaine !!!!!!!!!
    Des bises
    Les Fonzés

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  3. Bonjour.

    L'Argentine est un magnifique Pays ! Bravo pour vos excellentes photos et vos récits !
    Nous avons réalisé un reportage sur la région de Salta avec Photos, videos et bons plans. Retrouvez notre Itinéraire de la boucle Nord ICI http://www.onedayonetravel.com/quelques-jours-au-nord-de-salta-en-argentine/
    Pour la boucle SUD : http://www.onedayonetravel.com/quelques-jours-au-sud-de-salta-en-argentine-itineraire-de-la-boucle-sud/
    Bon voyage ;)

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